Lorsqu’est venu pour le peintre le temps de plaquer son réseau géométrique sur la cheminée, il s’est trouvé confronté à une importante difficulté : passer d’un dessin conçu en deux dimensions à sa réalisation en trois dimensions.

En effet, contrairement aux murs de la pièce, la hotte de la cheminée constitue un volume dont la base est plus large que le sommet et dont les trois pans décorés sont inclinés.
Le peintre s’est donc vu forcé d’adapter le dessin au volume en le déformant, ce qui n’était pas sans poser de problèmes. En particulier, il s’est aperçu que s’il appliquait à la lettre son système d’adaptation au volume, dont le but était de maintenir les lignes verticales, il serait obligé de peindre des formes peu esthétiques dans la partie inférieure droite de son grand carré.
Ce que le peintre aurait dû faire L’astuce qu’il a trouvée
Il a donc décidé de tricher en se servant de l’arête formée par la face principale de la hotte et son petit côté. En effet, le spectateur ne peut voir ces deux plans que depuis un point précis de la salle. La plupart du temps, il ne voit que la face principale ou le petit côté et il ne peut donc pas se rendre compte de l’aménagement opéré par le peintre. L’astuce consiste à placer un demi-quadrilobe à motif végétal dans l’angle inférieur de la hotte, comme s’il s’agissait de l’angle inférieur du carré et d’ajouter une ligne diagonale sur le petit côté de la hotte en partant de l’arête.


Vues de face et de profil de la hotte de la cheminée. On s’aperçoit que l’astuce utilisée par le peintre n’est plus discernable.
Photos © Olivier Veissière